Chacun mérite d’avoir accès à un enseignement postsecondaire public de haute qualité ainsi qu’aux avantages qui l’accompagnent. Les obstacles financiers ne devraient pas empêcher les jeunes au pays d’exploiter leur potentiel. Pourtant, les frais de scolarité sont actuellement très supérieurs à ceux qu’ont dû payer les générations précédentes. Ces frais contribuent à nourrir la crise d’abordabilité à laquelle font face de nombreux jeunes au Canada. Voilà pourquoi nous voulons déverrouiller l’accès à l’éducation et rendre les études collégiales et universitaires abordables pour tout le monde, et non simplement pour ceux qui en ont les moyens. 

La liberté dans l’éducation correspond à un environnement d’apprentissage où les équipes de recherche sont libres de faire leur travail sans ingérence, où les membres du corps professoral sont libres d’enseigner et où la population étudiante est libre d’apprendre et d’investir dans son avenir. La recherche fondamentale, libre de toute ingérence commerciale, doit demeurer un élément essentiel de la recherche universitaire.

Livres mis à l’index, travail précaire, gouvernements qui déterminent quels sujets peuvent être enseignés ou non, et programmes de diversité, d’équité et d’inclusion annulés. Voilà la réalité dictée par des gouvernements dans certains états américains, et bon nombre de ces idées font leur chemin au Canada. Certaines provinces canadiennes se sont octroyé le pouvoir de déterminer les sujets autorisés aux équipes de recherche. Nous devons demeurer vigilants. L’enseignement postsecondaire doit être libre de toute ingérence politique.

Même si nous ne sommes pas d’accord avec un point de vue, nous devons inviter le débat et inclure les idées nouvelles et différentes. Nous devons permettre à ces idées de remettre en question nos propres hypothèses et notre compréhension. Il s’agit là d’un principe fondamental, au cœur de l’enseignement postsecondaire. Assurons-nous d’avoir, sur les campus, une diversité de voix en déverrouillant l’accès à l’éducation pour tous – et assurons-nous que la population étudiante et les membres du personnel académique sont représentatifs de toutes les communautés au pays.

Pour de nombreuses personnes, les collèges et les universités offrent un moyen d’obtenir le poste qu’elles convoitent, de gagner plus d’argent, de croître, d’apprendre, de lier des amitiés durables, de créer un réseau communautaire, ou d’aller simplement du point A au point B dans leur vie. Il est indéniable que l’enseignement postsecondaire joue un rôle important dans la qualité de vie au Canada. Il s’agit d’un système sur lequel nous comptons tous – nos soins de santé, notre économie, notre infrastructure, ce que nous utilisons et dont nous avons besoin chaque jour.

L’investissement gouvernemental insuffisant a non seulement entraîné la hausse des frais de scolarité, mais aussi laissé des collèges et des universités dans de difficiles situations où des programmes pouvaient être supprimés et la qualité pouvait être menacée, laissant ces établissements sur lesquels nous comptons face à un avenir très précaire.

Plus que jamais, nous avons besoin d’établissements d’enseignement qui permettent d’acquérir des compétences ainsi qu’une pensée critique, offrent un sentiment appartenance et un lieu propice aux débats d’idées. Nous avons besoin d’un investissement générationnel du gouvernement visant à soutenir les universités et les collèges sur lesquels les Canadiennes et Canadiens comptent.